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 Porteur de glace

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chaton
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chaton


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Date d'inscription : 23/01/2007

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MessageSujet: Porteur de glace   Porteur de glace Icon_minitimeVen 11 Mai - 18:51

Porteur de glace



Autrefois, aux jours chauds de l’été, bouchers et restaurateurs ont bien du mal à garantir à leurs clients des produits parfaitement frais. Au pied des massifs montagneux s’est développé très tôt un petit métier méconnu et particulièrement laborieux : celui de porteur de glace.


Un travail de nuit
De nos jours, on pratique encore le dur labeur de porteur de glace dans les Andes et dans l’Himalaya, où pour quelques pesos ou quelques roupies, des montagnards paysans vont entailler les névés, les neiges éternelles, à coup de hache. Les utilisations en sont diverses : il peut s’agir de réaliser des desserts (les Romains déjà étaient friands de glace mêlée de miel) mais surtout de conserver d’autres produits (poissons, fruits...) chez soi ou sur des trajets précis. Cette activité a perduré longtemps dans les Alpes, comme dans les Pyrénées ariégeoises où les nombreuses stations thermales drainent une clientèle huppée, exigeante et argentée. Ce petit métier hors du commun et très localisé a disparu maintenant depuis environ quatre-vingts ans et il n’a pas été aisé de retrouver des témoignages.
La glace est une matière délicate à transporter : sortie de ses sommets enneigés originels, elle fond très rapidement, surtout à la température diurne de l’été. Aussi, faut-il exercer cette activité uniquement la nuit.
Les porteurs de glace, ces hommes valeureux, exercent le jour leur métier de paysan et, après quelques heures d’un sommeil mérité, quittent leur village de fond de vallée vers minuit, avec une jument, une mule ou une ânesse bâtée. Somnolant sur leurs montures le long de chemins muletiers, ils rejoignent une cabane d’estive où ils attachent leur bête et poursuivent à pied. Le névé se trouve aux alentours de 2 000 mètres d’altitude dans une combe très froide où, même en plein été, le soleil n’arrive pas.


Un seul outil : la hache
Enroulés dans leur cape de bure, chacun de ces hommes rudes retrouve sa hache cachée sur place, ce qui permet de s’alléger au maximum à chaque ascension. Là, il découpe des blocs d’environ 25 kg qu’il enroule dans des sacs de jute garnis de sciure. Malgré ces précautions pour isoler la matière, une petite partie du précieux chargement fond toujours inévitablement durant le transport.
Et ainsi, chaque nuit, à la seule lueur des étoiles, les porteurs cheminent pendant près de six heures : plus de trois pour monter, deux pour redescendre, une demi-heure environ pour prendre la glace.
Au retour, ils poursuivent leur route jusqu’au bourg s’assoupissant sur le chargement gelé (parfois au prix d’une bonne congestion). Ils ne sont ainsi de retour au village que vers dix heures. Mais, la plupart du temps, leur journée ne fait que commencer : comme c’est l’été, c’est aussi l’époque des foins et des moissons et le travail ne manque pas dans la vallée.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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