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 Mésopotamie

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MessageSujet: Mésopotamie   Mésopotamie Icon_minitimeVen 2 Fév - 1:26

L'artisanat en Mésopotamie



Parmi les activités économiques, les artisans constituent le secteur secondaire : celui qui produit les artefacts et exige une certaine technicité. Aux yeux des anciens Babyloniens du début du IIe millénaire, font partie de cette catégorie : le vannier, le potier, le menuisier, le fondeur, l'orfèvre, le joaillier, le graveur de sceaux, le travailleur du métal ; d'après certains documents, d'autres encore : fabricant d'arcs, de statues, corroyeur, brasseur. La liste n'est pas exhaustive, le groupe des artisans reste mal défini. Les agriculteurs n'en font pas partie, de même que les ouvrières du textile, souvent des déportées. Le mythe sumérien Inanna et Enki qui traite des « modèles » de société confirme que pour le poète, l'artisanat comprend les techniciens du bois, du métal, de la fonderie, du cuir, des étoffes, de l'architecture, de la vannerie.

À l'époque de la IIIe dynastie d'Our, les artisans travaillent dans des ateliers dépendant du roi ou des temples : les ateliers des fondeurs, des orfèvres, des corroyeurs, d'autres qui sont contrôlés par les autorités. Rien n'indique cependant, d'après les données archéologiques, que ces ateliers aient fonctionné à l'intérieur des palais, sauf exception : des petits travaux, comme ceux de bijouterie, ont pu y être exécutés. La matière première est fournie, son emploi est surveillé et l'objet fabriqué, sévèrement examiné. Les particuliers aussi font travailler les artisans. Les rémunérations consistent soit en rations (comme pour les autres travailleurs), soit en un salaire.

Quelques siècles plus tard, nous retrouvons, parmi les personnes qui exercent un métier et possèdent un sceau, les brasseurs, les meuniers, les fondeurs, les maçons, les graveurs de sceaux, les potiers, les corroyeurs, mais aussi des tisserands, des jardiniers, des barbiers, des cuisiniers. La liste que l'on tire des documents est beaucoup plus variée et étendue. D'autre part, des métiers se diversifient ; ainsi, plusieurs termes désignent les différentes professions de la construction, du textile, du brassage de la bière. Cette tendance à la spécialisation est très perceptible à l'époque assyrienne et néobabylonienne : par exemple, à côté du fondeur de bronze est cité le « fondeur du fer » (plutôt un forgeron) ; tel corroyeur s'occupe des boucliers, tel autre des portes, les deux se distinguant du teinturier du cuir.

Les artisans exercent des activités qui nécessitent une grande technicité ; ils reçoivent des salaires très variables. Ils ont d'abord vécu par le luxe qu'exige le train de vie du roi et de sa cour (meubles, bijoux) ; les notables ont suivi ; le culte, dans les temples, implique la fabrication de statues, de vases, d'ornements de toutes sortes. Le travail des artisans a évolué avec le temps ; deux facteurs y ont contribué : l'emploi du fer se généralise progressivement et, d'autre part, vers le milieu du IIe millénaire, l'utilisation du cheval a suscité la fabrication de harnais et a développé la charrerie. En revanche, les travaux agricoles et tous ceux, en particulier domestiques, qui ne demandent pas de qualités spéciales, restent du domaine des esclaves et des corvéables. C'est dans l'agriculture également et dans la batellerie qu'on a recours aux travailleurs loués.

Les dénominations des artisans mésopotamiens ne recouvrent pas exactement celles de nos langues modernes et nos traductions restent parfois imprécises. Le tibira était un sculpteur (?) qui travaillait diverses matières précieuses, dont l'ivoire ; le nagar était à la fois menuisier, ébéniste, charpentier.

L'artisan expérimenté, maître dans son métier, se distingue de l'apprenti, la qualification de gal « grand » s'opposant à tur « petit ». À l'époque babylonienne tardive sont conclus des contrats d'apprentissage concernant surtout les esclaves ; il ne semble pas que des corporations d'artisans aient existé.
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