Mésopotamie

Rien ne montre mieux l'importance de la table que le grand nombre de tablettes de Mari enregistrant les sorties de denrées des magasins du palais en vue des « repas du roi ». Le souverain régale régulièrement des roitelets vassaux, des ambassadeurs ou des chargés de mission. Il offre aussi, en certaines occasions, de grands festins à son armée et dans la cour du palais. La chère peut être recherchée, à en juger par les recettes qui nous sont parvenues. Une gigantesque festivité marque parfois un événement capital, comme la fin de la reconstruction de Kalah : à cette occasion, le roi Assournazirpal II avait réuni 69 574 convives qui ont banqueté pendant dix jours. Tous les banquets n'ont certes pas cette ampleur. En privé, les repas de fête ne sont pas rares ; on célèbre une naissance, un anniversaire ou des retrouvailles. Alors que la validité d'un mariage, selon le code de Hammourabi, tient à l'établissement d'un contrat, la loi d'Eshnounna - qui lui est antérieure - y ajoute l'obligation d'un repas offert par le futur à ses beaux-parents.