chaton Admin
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| Sujet: Mésopotamie Jeu 1 Fév - 16:24 | |
| Médecine en Mésopotamie Les soins apportés aux malades ou blessés relevaient, en Mésopotamie antique et dès la fin du IIIe millénaire av. J.-C., de deux types de pratiques distinctes : à côté de l'exorcisme et de la magie, les documents attestent l'existence d'une véritable médecine empirique. Les documents écrits qui nous renseignent sur les connaissances médicales des Mésopotamiens sont surtout des compilations encyclopédiques : listes de symptômes associés à des pronostics quant aux caractéristiques de la maladie (nature, durée, issue, etc.), listes de médications ou de préparations, etc. Il semble bien que certaines de ces listes aient été rédigées par des scribes sans compétence médicale, et les symptômes identifiés sont en général simples et isolés de tout contexte. La valeur médicale de ces observations semble donc pratiquement nulle, à moins que le praticien n'ait été capable de les remettre lui-même dans leur contexte. En fait, la structure logique de ces textes les apparente au « genre littéraire » divinatoire. D'autres documents donnent une présentation beaucoup plus élaborée des connaissances médicales de l'époque : les plus élaborés consistaient en listes de maladies particulières avec le traitement à appliquer au malade (massages, potions, lavements, fumigations, etc.) et un pronostic quant à l'issue, comme le Traité de diagnostics et pronostics médicaux publié par R. Labat. Nous avons aussi des listes de noms de plantes avec la façon de les préparer pour un usage thérapeutique déterminé. L'art et les connaissances des médecins sont aussi documentés par des lettres qui montrent clairement la nature empirique et « laïque » de la médecine mésopotamienne. Enfin, il est probable qu'une partie de ces connaissances et de ces pratiques était transmise par oral, et que les documents écrits ne sevraient que d'aide-mémoire. Le médecin en tant que professionnel ne jouissait pas d'un statut social plus élevé que celui d'un artisan, et les recueils de lois, comme le Code de Hammourabi, montrent que leurs prestations étaient tarifées avec précision et qu'ils étaient soumis à une obligation de résultat tenant peu compte du caractère aléatoire de leur art. | |
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