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 Mésopotamie

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Mésopotamie   Mésopotamie Icon_minitimeJeu 1 Fév - 16:22

L'armée en Mésopotamie



C'est à l'époque sumérienne des cités-États qu'apparaissent les plus anciennes attestations de conflits armés menés par des troupes régulières, spécialement équipées. L'« étendard d'Our » et la « stèle des Vautours » qui datent du milieu du IIIe millénaire mettent en évidence l'élaboration déjà assez poussée de l'équipement militaire et l'importance de l'infanterie lourde associée à des chars dotés de quatre roues pleines et d'une caisse importante sur laquelle se tiennent le cocher et un combattant armé de javelines. Trop lourds pour des évolutions tactiques, ils servent surtout au transport de troupes et à la poursuite de l'ennemi. Les soldats portent un casque avec couvre-nuque et garde-joues et certains sont dotés d'une sorte de lourde cape en cuir. Armés de piques, de haches à collet, de masses d'armes, de poignards ou d'épées à lame incurvée et tranchant convexe, ils combattent en phalanges serrées, protégés par de hauts boucliers rectangulaires.

L'utilisation de l'arc, jusqu'alors réservé à la chasse, représente une innovation d'importance dans les conquêtes de l'empire akkadien (2370-2230). Cette arme composite est faite de l'assemblage de pièces de bois de flexibilité variable et renforcée de corne et de tendons ; l'adoption d'une poignée concave vient encore renforcer sa puissance de jet qui peut dépasser 400 m, permettant d'opérer de loin et de surprendre l'ennemi.

L'apparition, aux xviiie-xviie s., d'un char beaucoup plus léger, plus rapide et plus maniable révolutionne la stratégie. Dépourvu du haut tablier frontal sumérien, monté sur deux roues placées plus en arrière, il est tiré par des chevaux, animaux qui ont fait leur apparition en Mésopotamie au début du IIe millénaire. La cavalerie évolue par paires : un écuyer tient à la fois ses propres rênes et celles d'un archer monté. L'infanterie est alors essentiellement composée d'archers et de frondeurs.

Au Ier millénaire, les chars, plus lourds, pourvus de roues plus épaisses à huit rayons, montés par trois puis quatre combattants, sont surtout utilisés comme arme de choc ; la cavalerie se modifie également : le cavalier, montant à cru, sans étriers ni éperons, évolue seul, armé d'un arc et parfois d'une lance légère. L'infanterie se compose d'archers, de frondeurs, de piquiers armés de piques légères, de javelots, de haches ou d'épées. Des armures, jusqu'alors peu utilisées, et de hautes bottines lacées tendent à faire partie de l'équipement.

L'armée mésopotamienne reste essentiellement terrestre. L'initiative de Sennachérib qui fait construire une flotte pour porter la guerre en Élam est exceptionnelle ; il a recours à des Phéniciens et à des Chypriotes, peuples de tradition maritime.

À l'époque de Mari comme à celle de l'Empire néo-assyrien, l'armée permanente, garde royale et garnisons stationnées dans les places fortes, est, en cas de conflit, renforcée par des levées faites chez les paysans ou les semi-nomades ; longtemps, la saison de la moisson a représenté le terme de ces levées temporaires. À l'époque néo-assyrienne, les effectifs de telles mobilisations peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d'hommes. Mais alors se pose l'épineux problème des ressources nécessaires à leur entretien. L'administration en est chargée par le biais d'impôts et de taxes et veille à l'approvisionnement des dépôts provinciaux. Souvent aussi les troupes vivent sur les territoires qu'elles traversent. Des officiers, dont la hiérarchie va du commandant d'escouade ou de compagnie jusqu'aux généraux, encadrent ces forces. La répartition des profits de guerre, butin et prisonniers de guerre, se fait selon le rang, une fois prélevée la part réservée au dieu et au roi. S'adjoignent aux troupes différents types d'informateurs, qui composent une véritable « cinquième colonne », ainsi que des devins, des scribes, des interprètes et des techniciens de toutes sortes.
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