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 Domestique

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Domestique   Domestique Icon_minitimeSam 16 Juin - 1:16

Domestique



Valets, laquais, cuisiniers, cochers mais aussi précepteurs ou secrétaires : la condition de domestique autrefois est loin d’être homogène. Au service des grands ou des moins grands, ces "gens d’une maison" s’affairent de la cave au grenier, pour une aisance et une reconnaissance variables.


La gent domestique : une vaste nébuleuse
Sous l’Ancien Régime, le nombre des domestiques (souvent 10% environ de la population urbaine), leurs rôles, le lien étroit qui les unit à leurs maîtres, font des domestiques un pilier de la société, à la ville comme à la campagne. Véritable prolongement de la famille, ils constituent une catégorie sociale très importante et diversifiée. Aux "gens de maison" (laquais, valets et femmes de chambre, cuisiniers, cochers, lingères, palefreniers, gouvernantes, intendants, secrétaires, précepteurs, majordomes...) s’ajoute la domesticité agricole (valets de labour, filles de ferme, vachers, bergers, charetiers...). Le terme "domestique" désignant "tous ceux qui sont subordonnés à quelqu’un, qui composent sa maison, qui demeurent chez lui" implique une idée de dépendance mais pas nécessairement de salaire, à la différence de "serviteur", réservé à ceux qui servent contre gages et logement.


D’où viennent-ils ?
À Paris, vers 1750, près de la moitié des domestiques sont des ruraux. En province, la très grande majorité. Souvent, le recrutement est local ou régional. Provisoire, si le lieu d’origine est proche, l’immigration devient définitive quand le voyage a été long. Le passage en condition représente souvent une sorte d’apprentissage ou le moyen pour les filles de se constituer une dot. Commerce, artisanat, petits offices de robe, professions libérales... fournissent toutefois un contingent important. Tous ne sont pas miséreux : ainsi, des cadets de laboureurs peuvent entrer en condition pour préserver l’intégrité du patrimoine familial, destiné à l’aîné. La domesticité ne se renouvelle pas en son sein de par le caractère souvent temporaire de l’entrée au service et du fort taux de célibat.


Des p’tits sous, des p’tits sous
Les gages forment la base du contrat et le point de discussion lors de l’embauche. S’y ajoutent les avantages en nature (nourriture, logement, vêtements des maîtres, chauffage), et les diverses gratifications et étrennes. Suivant la fonction (spécialisée ou non), l’ancienneté, la faveur du serviteur, le niveau social du maître, le montant des gages varie fortement. Le paiement, n’a rien de régulier. Certains domestiques dits "à récompense" ne reçoivent leur dû qu’au moment de quitter la maison. Les revenus sont en effet bien souvent considérés non comme un salaire mais un secours. Certains même se donnent à une maison seulement contre l’absence de souci matériel et la protection.
La durée du service varie beaucoup, de quelques jours à soixante ans. Dans les bas niveaux sociaux à faible domesticité ou dans les petits échelons des grandes maisons, on trouve nombre de gens instables (condition plus dure à vivre, faibles gages). En revanche, quand les conditions et les relations sont bonnes, le domestique peut passer sa vie dans la même maison.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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