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 Geomonier

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chaton
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MessageSujet: Geomonier   Geomonier Icon_minitimeVen 8 Juin - 4:03

Geomonier



Goëmon, bizhin, varech, autant de termes pour désigner les algues des littoraux bretons et normands. Mais que recèle cet or vert pour être l’objet de tant de convoitises et de conflits, faisant de sa cueillette un enjeu de pouvoir depuis l’Ancien Régime ?


Goémon, source de richesses
Au cours des siècles passés, les algues constituent l’une des principales richesses exploitées sur l’estran. Elles forment une grande partie des amendements marins, procurent un combustible et une alimentation animale pour les habitants du littoral. Toutefois, le droit exclusif seigneurial de l’ancienne Coutume de Bre-tagne donne pouvoir à la noblesse et au clergé sur les ressources du domaine maritime. C’est seulement sous l’initiative de Colbert que celui-ci deviendra public. Sous l’Ancien Régime, le goémon est la source de nombreux textes législatifs et procéduriers, dont l’Or-donnance de la Marine de Colbert, en 1685, qui définit trois catégories : le goémon-épave, constitué par les algues arrachées par la mer et rejetées sur le rivage, libres de droit et de collecte, le goémon de coupe, qui ne peut être récolté que par les habitants des paroisses sur le territoire desquelles se trouvent lesdits rochers, enfin, le "goémon de fond", principalement les laminaires, peu exploité à cause des moyens techniques nécessaires.
Ainsi sont privilégiées les communes qui possèdent une façade maritime, jalousées par celles de l’intérieur. Il faut y voir une compensation nécessaire aux difficultés de la vie maritime et au manque de bois par rapport aux communes de l’intérieur mieux pourvues. Leur privilège est circonscrit dans les relais de la mer. "Qu’au surplus tout le monde a droit d’aller couper et enlever avec des bateaux le goémon qui croît sur les rochers que la mer environnent et ne quitte jamais..."


Des techniques multiséculaires
Au XIXème siècle, l’activité goémonière va se développer en Bretagne avec une législation relevant d’un arrêté communal qui fixe les périodes de coupe du mois de janvier au mois de mai (ar verz). Cette réglementation, toujours valable aujourd’hui, n’est cependant plus appliquée, alors qu’elle permettrait de mieux gérer les champs d’algues.
Traditionnellement, les goémoniers sont des marins-paysans ou des cultivateurs à part entière, souvent des femmes, employées pour la cueillette des algues brunes, dites fucales. Mais seuls les inscrits maritimes peuvent aller en mer accompagner les dromes, radeaux de goémons flottants, manoeuvrés avec de longues perches plombées. Cette technique particulière de flottage, déjà relatée dans un texte de la vie de Saint-Yves daté de 1330, reste utilisée jusqu’au milieu du XXème siècle.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Mers et Marins en France d’Autrefois, Archives et Culture.
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