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 Laboureur

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Laboureur   Laboureur Icon_minitimeJeu 7 Juin - 1:11

Laboureur



Laboureur : une appellation qui a disparu avec l’Ancien Régime. On s’imagine trop facilement qu’elle équivaut à l’agriculteur d’aujourd’hui. C’est compter sans la multitude de niveaux sociaux des ruraux d’autrefois. Le laboureur est un paysan aisé, qui possède au moins un attelage.


Le laboureur et l’entraide villageoise
Laboureurs et villageois s’entraident mutuellement au temps des moissons ou des semailles : le laboureur prête ses chevaux et sa charrue à ceux qui n’en ont pas, ceux-ci lui fournissant en contrepartie leurs bras au moment des récoltes.
"Avec sa paire de chevaux accompagnés souvent d’une cavale et d’un poulain, écrit l’historien Pierre Goubert, le laboureur exploitait aussi quelque fermage qui pouvait égaler en étendue ses propres terres, et il labourait pour des voisins moins fortunés. Toujours propriétaire de sa maison, il en donnait souvent en louage une seconde, qui lui était venue d’un aïeul ou d’un beau-père également laboureur ; car les laboureurs se mariaient entre eux et s’accrochaient solidement aux lopins légués par leurs ancêtres."
Moins de bétail et plus de terres
Chevaux mis à part, le laboureur a rarement beaucoup de bétail. Il préfère travailler la terre, même s’il n’en est pas le propriétaire. Dans la plupart des provinces françaises en effet, la noblesse et le clergé possèdent souvent entre la moitié et les deux tiers des terres cultivables. Le laboureur en a bien sûr quelques hectares en propre, rarement plus d’une dizaine, mais il loue un complément, des champs qui jouxtent les siens par exemple, ou bien de meilleures terres. Les baux sont en général de neuf années, renouvelables.
Aussi n’est-il pas rare de voir un laboureur et sa famille déménager tous les deux ou trois ans à quatre ou cinq kilomètres de son ancien logis : les déplacements se font de ferme en ferme, de village en village, au gré des opportunités, surtout si la fortune de la famille est modeste. "Pour essayer d’accroître leurs ressources, pour mieux employer leurs chevaux insuffisamment utilisés sur une médiocre étendue de terres, tous les petits laboureurs prirent des fermages, un, deux, trois, jusqu’à six petits fermages."


Le laboureur : un personnage important
Le laboureur, économiquement indépendant, est en quelque sorte un chef de village qui participe activement aux institutions villageoises, bien plus dynamiques et puissantes que celles de nos villages contemporains. De lui dépendent aussi le matériel et les possibilités d’emploi qui permettent aux plus pauvres de subsister.
C’est la Révolution qui permettra à ces "coqs de village" d’étendre leurs terres par l’achat de biens nationaux et de se muer en "propriétaires-cultivateurs".



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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