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 Libraire

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Libraire   Libraire Icon_minitimeJeu 7 Juin - 1:09

Libraire



Autrefois, le libraire et l’éditeur ne font qu’un. Celui qui édite le livre qu’il aime est aussi celui qui le met dans sa vitrine et le propose aux passants. La profession de libraire, restreinte et très réglementée, évolue fortement, selon la censure et les nouveaux modes de communication.


À proximité des universités
Sous l’Ancien Régime, il n’existe pas alors de maison d’édition au sens moderne du terme. Ce sont les libraires, qui travaillent souvent en équipe, qui éditent et passent commande aux imprimeurs des ouvrages qu’ils financent. Les libraires, peu nombreux, doivent respecter toute une série de règles :
- le candidat libraire doit être catholique, avoir passé un examen devant les syndics et versé au fisc un droit de 1 000 livres ;
- il ne peut ouvrir une librairie qu’à proximité d’une université. Avant la Révolution, il y a ainsi 50 magasins entre le collège Mazarin et le pont Saint-Michel, 30 entre Notre-Dame et le Palais, quelques-uns sur les ponts, mais rien d’autre ailleurs (concentration qui reste valable aujourd’hui encore) ;
- il ne peut prendre d’apprentis pendant les six premières années de son installation ;
- il ne peut revendre son fonds que par l’intermédiaire exclusif du syndic, pendant une période courte (un mois) et bien déterminée de l’année ;
- il garde le monopole de la vente du livre (avec deux exceptions, les merciers, mais qui ne peuvent vendre que des almanachs ou de petits livres de piété, et les marchands-forains, mais qui ne peuvent rester plus de trois semaines dans une même ville) ;
- avant d’éditer un livre, il doit obtenir l’autorisation du lieutenant général de police, l’approbation des censeurs royaux et les lettres du grand sceau.
À la veille de la Révolution, c’est toute l’organisation professionnelle qui s’écroule peu à peu. Pressée d’impôts et de contraintes, en même temps que mal protégée, la véritable librairie ne peut plus espérer soutenir la concurrence des clandestins.


Vers plus de liberté ?
Avec la Révolution, les corporations sont détruites, les privilèges supprimés : l’imprimerie, l’édition et la librairie se retrouvent en théorie entièrement libres... même si les droits de propriété de l’auteur sur son oeuvre sont réaffirmés en 1793. L’article V des Droits de l’Homme précise aussi : "Nulle manière de publier ses pensées ou ses sentiments ne doit être interdite à personne ; et en particulier chacun est libre d’écrire ce que bon lui semble, toujours à la seule condition de ne pas porter atteinte aux droits d’autrui". Cette libération permet dans un premier temps aux presses de se multiplier et aux nouveaux venus dans le métier de s’installer, avec une densification des réseaux de librairies françaises.
Dès 1790, la censure revient. Si l’Ancien Régime interdisait les ouvrages érotiques, les pamphlets contre la religion ou la monarchie, le nouveau interdit et fait brûler les brochures religieuses et monarchistes, les catéchismes, les complaintes sur les malheurs de la famille royale, etc., - censure qui durera encore 150 ans...



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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