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 Mareyeur

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Mareyeur   Mareyeur Icon_minitimeMer 6 Juin - 1:43

Mareyeur



Une fois le poisson pêché et amené à bon port, il faut encore le trier, le préparer, le conserver et le faire expédier dans les terres. C’est là tout l’ouvrage du mareyeur, que l’on appelait aussi autrefois, s’il était important, "juré vendeur de marée".


La chaîne du poisson
Ils sont nombreux, au Moyen ge, les métiers de la mer et les intermédiaires entre le pêcheur et le consommateur ! Quand les pêcheurs ne débarquent pas eux-mêmes le poisson pêché pour l’apporter au marché, ce sont des manutentionnaires qui s’en occupent. Ensuite, soit les femmes du village (souvent les épouses des marins) le prennent en charge, triant et arrangeant le poisson puis le vendant elles-mêmes au marché, soit un mareyeur professionnel s’en occupe, l’achetant à la criée directement à la sortie du bateau, le triant et le confiant à un chasse-marée (voir encadré) qui l’apporte aux poissonniers des grandes villes. Ce sont des poissonniers "en gros", à qui de petits revendeurs vont racheter le poisson, avant de le faire enfin parvenir au client. À chaque étape, marges bénéficiaires et taxes royales et locales grèvent le prix du poisson, qui reste pourtant très consommé, jours maigres oblige. À Paris, les charrettes des chasse-marée rentrent par la Porte aux Poissonniers, où leur contenu est taxé au jugé, puis se dirigent vers les grossistes des Halles. De là, le poisson est redistribué vers la Bourgogne, le Centre...


La création d’un office spécifique
En 1507, un édit crée à Paris la charge de juré-vendeur de marée ; bien vite, les grandes villes de province font de même. Ce sont des grossistes qui font à plus grande échelle, et dans les villes, un travail proche de celui des mareyeurs côtiers. Le succès est tel que l’époque est aussi celle du développement de la pêche commerciale et lointaine – que l’on doit dès 1583 limiter leur nombre, par arrêté du Parlement (10 à Paris, 6 dans les grandes villes, 2 à 4 dans les petites).
Les vendeurs de marée sont en quelque sorte des "grands mareyeurs", redistribuant dans les grandes villes le poisson qui est, en bord de mer, vendu par des petits mareyeurs bien plus modestes. Directement liés aux armateurs des navires de pêche, ils ont pour charge de vérifier la qualité et la fraîcheur du poisson et de tenir des livres de compte. Ils amassent parfois des sommes confortables : ils prêtent de l’argent aux arma-teurs, et même, dit Savary de Bruslon en 1723, "de grandes sommes au roi". Ce sont des négociants, qui tiennent la dragée haute à toute la chaîne de la pêche.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Mers et Marins en France d’Autrefois, Archives et Culture.
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