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 Mousse

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chaton
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chaton


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Date d'inscription : 23/01/2007

Mousse Empty
MessageSujet: Mousse   Mousse Icon_minitimeMar 5 Juin - 1:08

Mousse



Le métier de marin, ça ne s’invente pas ! Prendre la mer est un long apprentissage que l’on débute autrefois bien souvent dès l’enfance comme mousse. Pour les familles pauvres, placer un garçon comme mousse, c’est un petit revenu et une bouche de moins à nourrir.


Quel âge pour le mousse ?
Le mousse se recrute dans une tranche d’âge assez précise, qui va d’une dizaine d’années (parfois moins...) à seize ans. Au-delà, on devient novice, puis matelot pour de bon. Le mousse n’existe que dans la marine marchande et les bateaux de pêche : sur les navires de guerre, point de moussaillon, mais des officiers et des matelots aguerris ; les apprentis y sont plus des jeunes gens que des enfants.
À la fin du XIXème siècle, il faut avoir treize ans au minimum pour pouvoir s’engager comme mousse. Mais certains trichent sur leur âge et beaucoup de capitaines ferment les yeux... Il faut alors arriver à échapper, en allant s’engager puis lors des escales, au garde-pêche qui surveille les pontons. On se cache sous le pont, dans la soute... Un mousse trop jeune, c’est presque un clandestin ! Il peut ausi chercher à se faire engager, un peu plus officiellement, en "surnuméraire" à partir d’une dizaine d’années, en attendant d’avoir l’âge légal des treize ans pour devenir un vrai mousse, à condition d’être placé sous l’autorité du père ou d’un parent proche embarqué sur le même navire.


Les rôles du mousse
Le petit mousse n’a pas la force d’un homme pour hisser les voiles ou tirer les chaluts. Il n’a pas non plus l’expérience de la navigation... Il est donc là avant tout pour exécuter les tâches ingrates et l’entretien : pendant les voyages au long cours sur les vaisseaux marchands, il s’occupe du balayage du navire et du lessivage du pont, de la corvée de pluche pour le cuistot, du service à table... Il sert aussi de domestique aux matelots, leur apportant à boire, leur transmettant l’appel du capitaine. Il arrive qu’il aide commis et cuistot à acheter lesprovisions.
S’il est embarqué à bord d’un bateau de pêche qui rentre au port tous les soirs, sa vie est à peine moins rude que pour les longues saisons de pêche.


Questions de salaire
Au cours du XIXème siècle, sur les bateaux de pêche, la moitié des gains sert à l’entretien du bateau, des filets et à l’achat des appats, l’autre à la paye des hommes. Elle est divisée également entre tous les marins (parfois, même le patron touche la même chose), sauf... pour les mousses, qui touchent la moitié du salaire des autres. Par exemple, sur un chalutier à vapeur, vers 1900, les paies sont ainsi réparties : pour le patron de pêche, 120 F de fixe (et 180 F de participation aux bénéfices) ; pour un matelot, 70 F (et 70 F); pour un mousse, 30 F (et 35 F).
Cet argent, qu’il donne en général à ses parents au retour, sert d’abord à rembourser son équipement, bien cher pour une pauvre famille : caleçons longs de laine, grosses chaussettes, vareuse, ciré en toile de chanvre imperméabilisé à l’huile de lin... et des bottes hautes, avec lesquels on dort toute la semaine.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Mers et Marins en France d’Autrefois, Archives et Culture.
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