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 Orfèvre

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chaton
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MessageSujet: Orfèvre   Orfèvre Icon_minitimeDim 3 Juin - 16:56

Orfèvre



Orfèvre, joaillier, bijoutier, autant d’artisans qui travaillent toujours sur les métaux précieux et les bijoux mais de manières fort différentes. L’orfèvrerie, métier de précision, subit une réglementation draconienne et dépend par ailleurs de l’état des classes riches et des aléas de la mode.


Une profession à multiples facettes
Avant la Révolution, la profession est sévèrement réglementée et les appellations sont précises. On distingue : - l’orfèvre, qui ne fabrique ou ne vend que de la vaisselle d’argent ;
- l’orfèvre-bijoutier, qui vend ou fabrique les bijoux et plats en or ;
- l’orfèvre-joaillier, qui peut vendre diamants, perles et pierres précieuses ou les incorporer à des bijoux ;
- le joaillier, qui peut vendre des perles ou des pierres précieuses mais sans pouvoir les monter sur des bijoux.
Quant aux horlogers, fourbisseurs (artisans qui polissent les armes blanches) et couteliers, ils ne peuvent se procurer de l’or et de l’argent que chez les orfèvres, en se soumettant à leur inspection.


Des communautés ciselées
Les communautés d’orfèvres, organisées en puissantes corporations depuis le XIIème siècle, ont pour prérogative exclusive de "fabriquer et vendre tous les objets d’or et d’argent, quels qu’ils soient, et de les orner de pierreries". Un apprentissage de huit ans est nécessaire avant la présentation d’un chef-d’oeuvre, l’admission à la maîtrise et l’enregistrement d’un poinçon, marque personnelle du nouvel orfèvre. Seuls les fils de maître, que l’on suppose formés par leur père, sont dispensés d’apprentissage, et peuvent directement tenter le chef-d’oeuvre.
Les statuts des orfèvres-bijoutiers-joailliers interdisent aux artisans de travailler le dimanche, les jours de fête et les trois jours entourant Noël. Des tours de garde sont cependant institués dans chaque ville, à charge pour le maître orfèvre qui travaille un dimanche de verser ses gains dans une caisse commune consacrée aux pauvres.
Dès le XIVème siècle, chaque communauté d’orfèvres a son poinçon dit de jurande. Ce poinçon certifie le titre du métal (la qualité de l’alliage) et donc sa conformité avec les ordonnances en vigueur. Au XIVème et XVème siècles, chaque orfèvre fait l’acquisition de son propre poinçon, composé des initiales de son prénom, d’une devise, d’une fleur de lys couronnée et de deux petits points. Ce "poinçon de maître" lui sert de signature professionnelle et de garantie vis-à-vis des acheteurs. La connaissance de ces différents poinçons est aujourd’hui précieuse pour dater et attribuer les oeuvres. Les villes les plus réputées pour leurs orfèvres sont Paris, Bordeaux, Strasbourg et Toulouse.
La corporation résiste plus longtemps que les autres aux bouleversements apportés par la Révolution. Elle n’est supprimée par le gouvernement révolutionnaire qu’en 1797. Abolie juridiquement, elle survit en réalité sous le Premier Empire et la Restauration, car les principaux orfèvres d’alors sont encore les maîtres d’Ancien Régime qui poursuivent leurs habitudes de travail.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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