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 Papetier

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Papetier   Papetier Icon_minitimeVen 11 Mai - 19:38

Papetier



Du papyrus au papier-calque, ce n’est qu’après de longs efforts de perfectionnement que le papier s’est imposé. Le métier de papetier connaît à l’époque moderne de grands bouleversements : l’apparition de l’imprimerie, l’utilisation du bois comme matière première…


La fabrication du papier
Tandis que les chiffonniers récoltent les vieux chiffons (36 millions chaque année à la fin du XVIIIème siècle), leurs femmes procèdent au tri de ces linges usagés. Elles retirent les boutons et les coutures. Les chiffonnières séparent les différents types de tissu, opérant des distinctions jusqu’à neuf qualités différentes. Puis les chiffons sont lavés par brassage et on les envoie au pourrissoir, où ils sont arrosés pour qu’ils fermentent pendant environ un mois, ensuite au dérompoir où ils sont hachés en menus morceaux, et enfin au moulin lui-même où ils sont broyés et réduits en pâte.
La vie dans les papeteries est très souvent pénible. Dix à douze heures de travail par jour, en moyenne, et davantage encore lorsque les commandes affluent. On commence parfois à travailler dès trois heures du matin. Certes, l’ouvrier peut se satisfaire de son sort, car il est logé, nourri, blanchi. Mais l’humidité indispensable règne dans les ateliers. Enfin, et surtout, l’émanation des chiffons en voie de pourrissement provoque des oedèmes.
En général, la papeterie (ou le moulin à papier) est une petite entreprise familiale, exploitée par le propriétaire et ses enfants, avec l’aide d’ouvriers et d’apprentis. Le recrutement est très familial aussi, car on est papetier de père en fils. Les petites papeteries qui n’ont qu’une cuve occupent moins d’une dizaine de personnes. Mais il y a aussi de grosses entreprises, comme celle de Langlée dans la généralité d’Orléans, qui compte 400 ouvriers, ce qui est exceptionnel.
En 1739, un arrêt royal impose au monde de la papeterie le système classique du travail : maîtres, compagnons, apprentis, et fixe un certain nombre de règles. L’âge de douze ans est requis pour commencer un apprentissage qui dure quatre ans. On peut ensuite devenir compagnon, pendant quatre ans. On devient enfin maître, en passant un examen devant un jury composé de maîtres papetiers.


Des chiffons au papier
L’essor de la papeterie, lié à celui de l’industrie du cuir et de l’imprimerie, doit être mis en rapport aussi avec l’industrie textile, car le papier est fabriqué jusqu’au milieu du XIXème siècle avec des chiffons constitués de fibres contenant de la cellulose. Il ne s’agit donc jamais de chiffons de laine et rarement de chiffons de coton. Autrement dit, ce sont des chiffons de lin ou de chanvre.
Cependant, Papin fait au XVIIème siècle des essais de fabrication de papiers à base de bois, ce qui ne devient l’usage qu’à partir de 1850-1860. L’utilisation des chiffons reste donc longtemps générale. En Bretagne, les moulins à papier, nombreux dans le Léon, sont alimentés par des "pillouers", ramasseurs de chiffons originaires des localités pauvres de l’intérieur des terres. Le développement du linge de corps, surtout au XVIIIème siècle, assure indéniablement une production de chiffons et donc de papier à travers tout le royaume : "Il paraît qu’on tire beaucoup plus de linge des campagnes que des villes. Les ouvriers des campagnes et les artisans des bourgs et des petites villes, livrés à des travaux rudes et pénibles, déchirent beaucoup de linge, parce que les toiles de chanvre et de lin sont souvent les seules étoffes qui les habillent la plus grande partie de l’année", raconte Desmaret en 1788.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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