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 Soldat

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chaton
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MessageSujet: Soldat   Soldat Icon_minitimeMer 4 Avr - 22:27

Soldat



Le service militaire n’existe plus. Finis les trois jours, finies les classes, finie la discipline ou l’indiscipline face aux adjudants toujours dits trop sévères... Ce système n’avait pourtant pas toujours existé. Sous l’Ancien Régime, c’est déjà l’armée de métier. Au XIXème siècle, le tirage au sort.


Recrutés ni par surprise ni menacés ?
Sous l’Ancien Régime, l’armée ne se constitue que de volontaires : le recrutement et le racolage sont alors indispensables. Les sergents recruteurs passés dans l’imagerie populaire se chargent de susciter des vocations et de faire signer des engagements... parfois forcés - au point que Louis XV est obligé d’ordonner en 1760 que : "Défend Sa Majesté aux soldats de ses gardes suisses et françaises, à tous autres soldats recruteurs et aux particuliers de quelque état et condition qu’ils soient de faire le racolage ni aucun engagement forcé soit par surprise, menacés ou autrement que de bonne volonté."
Il faut dire que capitaines et colonels sont notés en fonction du nombre de soldats de leurs compagnies, que les officiers qui veulent prendre un congé doivent revenir avec une recrue, que des primes sont allouées à ceux qui parviennent à faire signer des engagements et que les désertions sont fréquentes... Les effectifs sont un souci permanent.


Tôt recrutés, tard partis
À ce moment-là, les engagements dès treize ans ne manquent pas. Il suffit d’avoir une bonne taille. À partir de 1737, le soldat reçoit même lors de son engagement un pourboire en fonction de sa taille.
Mais, pour partir, ce n’est pas si facile lorsqu’on est simple soldat et que l’on s’est engagé : il faut payer sa libération en argent ou en recrues de remplacement ("payer son congé") et s’entendre avec son capitaine ou son colonel sur le montant exact ! "Je donne mon approbation à tous les congés de grâce pour le prix de 400 livres", écrit un colonel des années 1770 qui ajoute "pourvu que ce ne soyent pas des hommes de la plus belle espèce et qu’on se soit bien assuré de ne pouvoir en tirer un plus grand avantage."


L’apparition du tirage au sort
À partir de la Révolution, on tire au sort chaque année les jeunes gens appelés sous les drapeaux. Celui qui tire un "bon numéro" est exempté de service militaire. Celui qui en a un mauvais peut au besoin l’échanger - c’est permis - contre un bon numéro et payer ainsi un remplaçant pour aller à sa place gagner la gloire, l’ennui ou la mort.
Des marchands d’hommes font commerce des exemptés, les revendant à ceux qui veulent se faire remplacer. Le tarif est fonction de l’estimation des risques. En 1809, on paye 3 000 F un remplaçant à Avignon. Dans la même ville en 1812, période de paix, 192 F ; après la retraite de Russie, il faut monter jusqu’à 5 000 F ; on retombe à 700 F en 1827. Certaines régions sont plus chères que d’autres : 7 900 F par exemple en Haute-Vienne en 1807. Après 1810, les remplaçants y sont même si rares qu’on les retient avant même le tirage au sort.


De la conscription au service militaire
La conscription (le service militaire obligatoire pour tous date de 1872) concerne ainsi tous les garçons d’une même tranche d’âge l’année de leurs dix-huit ans - à condition qu’ils mesurent plus de 1,54 m (sinon, ils sont réformés).
Dans une société où la mobilité géographique est rare, c’est un arrachement mais c’est aussi l’occasion d’une fête bruyante et joyeuse. Dans le Midi, les conscrits se répartissent les invités pour une journée de fête sans retenue. Ils brandissent des cannes agrémentées de pompons tricolores. Après le tirage au sort et la fête, le conseil de révision confirme l’engagement pour plusieurs années de service. En général trois mais parfois sept.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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