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 Vannier

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chaton
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chaton


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MessageSujet: Vannier   Vannier Icon_minitimeMar 3 Avr - 22:47

Vannier



Brins d’osier, brins d’osier, courbez-vous sous les doigts du vannier ! Paniers en tout genre, vans, bannes, mannes, malles, nasses, nacelles... Des gestes séculaires, un métier du bout des doigts, une production composite et un petit artisan de village lui aussi victime de l’industrialisation.


Le "van" des origines
La vannerie semble remonter à la nuit des temps. On a retrouvé des poteries primitives modelées dans des formes en vannerie, ensuite brûlées. Le terme de vannerie est apparu au XIIIème siècle. Il vient du mot van, un panier plat aux bords relevés, muni de deux poignées, qui permet de séparer le grain de la paille. Le vannier tresse l’osier pour produire des mannes et des paniers de toute sorte, pour l’usage domestique ou une utilisation dans les autres métiers. La corporation des vanniers, aussi nommés manneliers ou mandeliers, s’organise sous le règne de Louis XI, au XVème siècle. Elle a pour patrons saint Antoine, et saint Paul dans certaines régions.
La vannerie ouvre les vannes
C’est au XIXème siècle que la vannerie connait un essor considérable. Vers le milieu du siècle, la mécanisation et l’accroissement de la production agricole, l’acheminement des marchandises par chemin de fer sont à l’origine de cet essor. À côté du mode de production familial artisanal apparaît une fabrication industrielle. De véritables villages de vanniers se développent dans les régions marécageuses de l’Est et là où le climat et la nature du sol imposent aux habitants la culture de l’osier. Les vanniers produisent, pour leur propre compte, des articles qu’ils fabriquent avec des matières premières qu’ils cultivent ou qu’ils achètent chez les négociants auxquels ils vendent leur travail. Négociants et ouvriers ne sont cependant liés par aucun engagement. Le rôle du négociant est de renseigner les ouvriers sur les modèles demandés par la clientèle, de créer de nouveaux objets pratiques ou artistiques, trouver des débouchés, en France et à l’étranger.


Vannerie tous azimuts
La grosse vannerie fournit en mannes et en nombreux paniers l’agriculture, la pêche et l’industrie. La vannerie rustique produit ce qui est nécessaire à la vie domestique en milieu rural et urbain (van, hotte, berceau, panier à provision, à linge, à pain, à bois, pour la cueillette...). Enfin, la vannerie fine et de luxe fournit articles de cadeaux et de jouets, étalagistes, fleuristes, confiseurs... La production va en se diversifiant tout au long du XIXème siècle afin d’élargir les débouchés, d’adapter la profession aux exigences d’une nouvelle clientèle et de lutter contre la concurrence des emballages modernes, plastiques, cageots et cartons. La vannerie fine surtout connaît un vrai foisonnement. La multiplication des voyages en chemin de fer entraîne la fabrication de nombreuses malles et valises et la vogue des vérandas celle de l’ameublement en osier, rotin et bambous.
Au XXème siècle, la vannerie se réduit alors essentiellement aux objets d’art populaire ou aux activités manuelles éducatives.



Extrait du chapitre concerné, dans l’ouvrage Les métiers d’autrefois, de Marie-Odile Mergnac, Claire Lanaspre, Baptiste Bertrand et Max Déjean, Archives et Culture.
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